vendredi 24 août 2007

No news, no news

Désolé du silence pendant plusieurs semaines mais le travail n'a pas laissé beaucoup l'occasion de remplir ce blog. Pour rattraper un peu le retard, je t'envoie quelques rapides nouvelles et essaierai d'être plus assidu dorénavant.

Ces derniers jours auront été riches en découverte : j'ai rencontré dans un hôtel des serveurs du Bangladesh qui m'ont très vite intégré à leur groupe et j'ai pu partager avec eux plusieurs soirées qui certes sont très différentes des françaises mais pas moins divertissantes.

J'ai aussi exploré l'univers magique du poste de police saoudien après un accident sur l'autoroute à cause d'un des nombreux chauffards qui y sévissent. Je ne sais pas trop pourquoi mais, dans le rapport de police, on ne trouve nulle part mention d'un Saoudien qui m'aurait fait une queue de poisson. Donc, officiellement, alors que je conduisais à 120km/h, j'ai décidé d'un coup, d'un seul, de m'arrêter et j'ai fini ma course dans le muret au milieu de la voie...

Les petits bobos seront vite soignés et ne m'ont pas empêché de faire quelque chose d'assez insolite pour le pays à savoir un concert guitare voix! Insolite parce que la musique ici est tolérée (à savoir pas interdite mais pas recommandée non plus). Des amis du quartier diplomatique m'ont demandé de venir jouer une petite demi-heure lors d'une soirée à l'ambassade française et finalement, le concert a duré plus de deux heures. Une vraie détente comparée au travail (les conditions de travail mériteront un article à part entière).

J'espère bientôt te faire partager la vie d'autres expatriés venus ici aussi à qui j'ai demandé une petite contribution. L'un deux s'est rendu à la Mecque et m'a promis de me décrire le "petit" pélérinage avec quelques photos à l'appui. Un autre habite au quartier diplomatique et travaille à l'ambassade en tant que VIA. Comme ça, tu auras d'autres points de vue sur le pays.

Pour finir, je dois t'annoncer une triste nouvelle. Avant de partir en déplacement, je m'étais inquiété de l'absence de ma colocataire sur le rebord de ma fenêtre. Elle semblait avoir déserté le nid ce qui n'est pas trop normal vu la chaleur... Elle a bel et bien disparu (peut être un coup de la ligue des chasseurs saoudiens) et il faut croire que le vent a soufflé fort pendant mon absence puisqu'à mon retour, le nid était tombé et les deux oisillons explosés sur le sol... En théorie, c'est donc Manu qui a gagné le concours...

lundi 6 août 2007

Bons baisers d'Al Khobar

Attache ta ceinture (d'avion ou de voiture) pour un voyage de 400km, destination : Al-Khobar.
Yallah!

Après avoir survolé le désert (ok, en voiture, ce sera plus difficile), tu découvres cette ville du bord de mer comptant un peu moins de 200 000 habitants (sur les 3 millions de la conurbation Dammam - Khobar - Dhahran).

C'est une région dite "occidentalisée" (la bonne blague vu qu'elle se trouve à l'Est du pays) car proche des pays plus modérés. Al-Khobar est située en face de l'île-ville-pays-royaume de Bahreïn : le King Fahad Causeway (aussi appelé "whisky bridge", va savoir pourquoi) relie les deux rives pour le plus grand bonheur des Saoudiens et des expatriés qui font la traversée tous les mercredi soir (le jeudi est le premier jour de week end).

A côté se trouve la Corniche (en français dans le texte) longue de 15km. Je pense que, comme moi, tu ne résisteras pas à une petite balade au bord de mer par une température de 50°c et un taux d'humidité avoisinant les 90%.

Vu que nous sommes courageux mais pas téméraires, commençons par la moitié sud de ce remblais : c'est l'endroit idéal pour rencontrer les pêcheurs, les familles venues faire prendre l'air à leurs enfants et les chats errants cherchant à voler les pêcheurs (les malheureux n'attrapent déjà pas grand chose).

Il y a même quelques inconscients qui vont se baigner ou simplement faire leurs ablutions dans une eau douteuse (c'est moi ou on dirait des bouches d'égout tous les cent mètres?). Pourquoi les ablutions, me demandes-tu?
Tout simplement parce que les mosquées se trouvent aussi en bord de mer. Comme ça, pas besoin de faire des kilomètres pour en trouver une. Comme toute ville saoudienne qui se respecte, les mosquées sont situées à intervalles réguliers pour être certain que l'appel à la prière sera entendu de tout le monde.

Arrivé à l'extrêmité sud (pas loin du pont), la nuit tombe sur le port de plaisance (il n'est que 19h) et il est grand temps de rentrer.

Le chemin du retour à travers des quartiers dignes des cités dortoirs françaises est beaucoup moins captivant. Heureusement, quelques trésors se cachent au détour des rues comme la grande mosquée d'Al Khobar (ici, à l'heure de la prière du soir).

Sinon, je sais que tu t'inquiètes du sort de ma colocataire et de ses futurs bébés. Je ne la vois pas souvent ces temps-ci mais la future maman a l'air de bien se porter. Pour les oeufs, pas sûrs qu'ils ne soient pas cuits d'ici leur éclosion (si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi les pigeons s'accouplent en plein été...). Le grand jeu concours pour les prénoms tient toujours.

Pour finir, un aperçu de l'humour saoudien extrait de l'Arab News de jeudi dernier. Un petit bijou digne du Canard enchaîné.